Digital Publishing vs App

[Ressource en cours de rédaction]

Il faut bien reconnaitre qu’à la sortie de l’iPad, en avril 2010, personne ne pouvait imaginer le tournant qu’allait prendre le monde de l’édition, des nouvelles technologies et de la communication au sens large. Très rapidement, les experts dans ces domaines respectifs ont compris le potentiel, mais très rapidement également, il a fallu trouver des solutions logiciels pour développer du contenu pour ce type de device.

Le Digital Publishing est à la fois un nouveau medium (au sens étymologique du terme, c’est-à-dire un moyen de diffusion), mais également une nouvelle « technologie » qui se définit par la combinaison d’un nouveau support (un device mobile avec un grand écran tactile) et la conception/diffusion de documents dont la navigation et l’interactivité sont exclusivement tactiles.

S’il est difficile de définir le Digital Publishing, c’est que l’usage et la production de ce nouveau médium ne se sont pas encore standardisés (même si l’iPad est aujourd’hui majoritaire en 2012 sur le marché des tablettes). Un des aspects fondamentaux de ce XXIe siècle, c’est la recherche systématique d’un modèle économique pour chaque nouveau secteur, projet, produit ou service. Aujourd’hui, au premier trimestre 2012, les acteurs dans les secteurs de l’édition, la presse, l’informatique et le développement sont très nombreux à vouloir imposer et/ou adopter un standard. Les alliances se font, les guerres de brevets n’en finissent plus, le progrès technologique est très rapide, le matraquage marketing est de plus en plus fort, en d’autres termes, il est très difficile de s’exprimer sur la standardisation et l’évolution du marché du Digital Publishing pour les années à venir. Une chose est sûre, l’usage de la tablette est croissant, le besoin d’un nouveau standard pour ce type de support est réel. Mais qui réussira à s’imposer sur ce nouveau secteur ?

Les interrogations que soulèvent le Digital Publishing sont nombreuses, mais attardons nous sur un aspect très précis, celui de la production de contenus.

iPad et iTunes, une réelle solution ?

Aujourd’hui, pour afficher une page, un document ou plus généralement une publication sur l’écran tactile d’une tablette, les solutions sont nombreuses, nous les énumérons d’ailleurs en grande partie à travers ce tableau en 2 parties. Cependant, mettons en exergue ces deux solutions : Le Digital publishing et la création d’apps.

Pour un grand nombre de professionnels, la confusion est grande entre le Digital Publishing et l’app, mais leur mode de production respectif l’est tout autant. Essayons donc d’analyser et comparer ces deux « médias ».

Il était tout à fait naturel que des applications soient développées sur l’iPad car il en existait déjà sur l’iPhone. En revanche, pour placer sur une tablette, un document avec un format standard de type .doc, .xls, .mp4, .mp3, .png, etc., cela relève d’une certaine expertise. Il faut en effet être capable d’identifier une app susceptible de reconnaitre tel ou tel format, puis réussir à charger le document sur la tablette. Il a longtemps (et c’est encore vrai aujourd’hui) été reproché à Apple de fermer son système d’exploitation (iOS) pour protéger son modèle économique, mais il faut bien reconnaitre qu’il est navrant d’être obligé de passer par l’envoi d’un mail pour pouvoir lire une document sur son device. Apple ne pouvant (voulant) pas reconnaitre tous les formats de fichiers et iTunes étant le seul logiciel (officiel) de transfert de documents à la porté de tout le monde, les apps disponibles sur le store pour palier à ces différents manques sont très nombreuses. De ce fait, on ne peut que déplorer le manque de visibilité à travers une offre si abondante. Par chance, les solutions de cloud telles que DropBox SugarSync ou Box.net sont arrivées au bon moment (poussées bien sûr par ce nouveau besoin), et c’est ainsi que le besoin de publication simplifiée sur tablette est apparue.

La presse et les éditeurs

Relativisons ce premier propos en ajoutant que cette vision ne s’appuie que sur l’usage de documents de travail, mais il en est une autre qui est tout aussi importante, celle de l’édition. En effet, la tablette se prêtant parfaitement à l’activité éditoriale et la lecture de contenus multimédia, il était naturel que la presse et les éditeurs s’interrogent sur un usage de ce nouveau support. Nous n’entrerons pas dans les débats qui traitent du confort de lecture d’un roman sur une tablette et sur une liseuse, en revanche cherchons à comprendre pourquoi il existe plusieurs solutions de publications.

D’un côté, nous avons Amazon qui détient déjà historiquement une part très importante de la publication de livre, d’un autre, nous avons Apple qui possède déjà un modèle de distribution et un modèle économique très efficace, ajoutez à cela la domination du marché des tablettes par l’iPad (sur le marché français), donc Apple, vous avez là une réelle situation de concurrence.

Adobe DPS, Mag+, Wigoo, Twixl, Aquafadas, WoodWing (en partenariat avec Adobe), tous ces noms ne vous parlent peut-être pas, mais il s’agit d’acteurs importants, dans le domaine de la création de contenus pour supports mobiles. Aujourd’hui, lorsqu’une entreprise souhaite exploiter les nouvelles fonctionnalités du Digital Publishing, elle préfère généralement s’appuyer sur sa chaine de production pour ne pas avoir à former son personnel. Il est en effet plus facile d’apprendre les fonctionnalités supplémentaires et propres au Digital Publishing plutôt que d’être obligé d’apprendre un nouveau logiciel. En France, et c’est à peu près généralisable dans le reste du monde, il existe deux solutions de mise en page, Adobe InDesign et Quark XPress.  Dans le premier cas, la solution Adobe Digital Publishing Suite est justement intégrée à InDesign. Dans le deuxième cas, Quark XPress fonctionne avec Aquafadas qui est également compatible avec InDesign. En d’autres termes, le logiciel installé en entreprise influencera aussi le choix d’une solution ou une autre (ADPS ou Aquafadas).

Remarque : Aujourd’hui, peu d’entreprises font appel à la solution Mag+ et Twixil, cette dernière permet pourtant de transformer un folio en app indépendante en adHoc (avec une diffusion très restreinte et non commercialisable sur l’app Store pour la version gratuite).

Différence entre une app et une publication en Digital

Venons en au coeur du sujet qui est à l’origine de cette ressource !

App : Plus difficile à produire et trouver des compétences, plus contraingnant en matière de design d’interface et de design interactif, plus grande richesse en matière de design interactif

Digital Publishing : Moins onéreux, design interactif plus limité, plus grande possibilité en matière de design d’interface. Très gros problème de design d’interface, design interactif limité.

 

Remarque : Un très bon article de MacGeneration présente l’histoire de l’iPad.

 

Il est très difficile de définir la cible des « concepteurs/développeurs » de publications de type « Digital Publishing » car la finalité d’une telle production est variable. Cela peut aller d’une simple présentation de type « PowerPoint », au livre numérique interactif, en passant par des « applications » faisant appel à de nombreux médias et/ou des formulaires de saisie.

Le marché du Digital Publishing est non seulement naissant, mais il est également difficile de le définir sur les aspects suivants :

  • la cible des utilisateurs/lecteurs,
  • la cible des « concepteurs/développeurs »,
  • le type d’interactivité contenu dans un folio.

Essayons de détailler les différents aspects évoqués ci-dessus en définissant plus précisément les paramètres